Il était une fois une petite fille nommée Ji Sun Kyung. En ce temps-là, la famine faisait rage en Corée du Sud. On la trouva au pas d’une porte, probablement quelques heures après sa naissance. Une situation banale à cette époque. Elle fut emmenée à l’orphelinat le plus proche puis, sept mois plus tard, envoyée en Bretagne, la partie la plus sauvage et la plus fière de France (les autres régions me pardonneront) pour rejoindre ceux qui allaient bientôt devenir ses parents.
J’ai la chance d’être en vie.
Dans cet environnement accueillant, la greffe fonctionna: la petite prit racine et poussa comme poussent les enfants. Elle avait juste cette particularité de toujours vouloir être la meilleure à l’école, ce qui n’avait pas grand intérêt en soi, mais elle avait la chance d’y parvenir sans trop d’efforts – elle pensait naïvement que c’était de son fait alors que cette lubie affecte en realité nombre d’enfants adoptés. Allez donc savoir pourquoi…
A la question « Que veux-tu faire quand tu seras grande ? », elle eut diverses réponses entre la petite enfance et la fin du lycée : danseuse étoile (mais les leçons étaient si répétitives), vétérinaire (jusqu’à ce qu’elle apprenne qu’elle aurait parfois à euthanasier les animaux), championne de patinage artistique (aux Jeux Olympiques bien sûr), créatrice de mode (on lui dit hélas qu’il n’y avait pas assez de débouchés), ambassadrice (en tant qu’introvertie, l’idée de devoir serrer des mains lors de réceptions à n’en plus finir s’avéra cependant dissuasif)…
Elle aurait adoré étudier la psychologie, malheureusement le professeur de philosophie clamait haut et fort que c’était pour les ratés.
Au final, sans idée véritable sur ce qu’elle ferait de sa vie, elle partit étudier la littérature parce qu’elle aimait lire et s’engagea ensuite dans une filière assez généraliste pour lui laisser le temps de se décider et néanmoins assez prestigieuse pour ouvrir des portes : les Sciences Politiques. Malgré des professeurs remarquables, elle réalisa assez vite qu’elle n'était pas exactement dans son élément – hormis avec la sociologie, mais les sociologues qui font carrière sont si peu nombreux... Elle persévéra malgré tout et parvint à franchir la ligne d'arrivée, même si le coeur n'y était pas vraiment.
Alors elle décida de s’orienter vers le Développement des Ressources Humaines.
Eh oui, après avoir passé deux décennies à jouer la bonne élève, les dernières années lui donnant de plus en plus envie de partir à la découverte du monde réel, elle pensa qu’il serait bien d’aider les gens à être heureux au travail. Notez qu’elle n’a pas beaucoup évolué depuis :)
Ainsi s’en fut-elle, le coeur léger, « puis elle se maria, vécut heureuse et eut de nombreux enfants ». C’eût été une fin parfaite!
Si ce n’est que les choses se passèrent un peu différemment.
De Consultante RH en start-up à Spécialiste Globale des Ressources Humaines au sein d’entreprises multinationales, j’ai travaillé sur bien des projets dans la plupart des domaines RH, aux côtés de dirigeants remarquables – et d’autres un peu moins mais chut… J’ai appris que tout n’était pas rose sur le lieu de travail et j’ai travaillé dur pour y arriver.
Tout comme vous, j’ai beaucoup donné à mon travail et j’ai eu mon lot de satisfactions et de déceptions.
Mais globalement, je n’ai pas trouvé ce pour quoi j’avais signé.
N’avez-vous jamais remarqué le nombre de fois où le H, le côté humain du mot RH, doit céder la place au R de Ressources ?
En dépit des plans stratégiques ambitieux et des bonnes intentions. J’ai été le témoin des dégâts que cela crée. J’ai vu les conséquences pour les individus et au final pour l’organisation. J’ai vu que, passé un certain niveau, plutôt que de donner aux gens les moyens de réussir, de reconnaître leurs efforts ou de les aider à ajuster le tir si nécessaire, c’était trop souvent un jeu de chaises musicales. Puis l'on s'étonne que l'esprit d'entreprise se perde... C’était comme marcher sur la tête. Absurde.
Vous est-il jamais arrivé de vous battre pour des causes qui se sont avérées vaines? Personnellement, je m’y suis épuisée.
Néanmoins, c’est quand vous atteignez le fond de l’océan que vous pouvez donner un grand coup contre le sable et remonter à la surface. Puis reprendre votre souffle.
C’est ce que j’ai fait. J’ai pris du recul pour enfin réexaminer sérieusement ce que j’attendais de la vie. Et après avoir tourné en rond pendant un moment, la sagacité de mon propre coach aidant, j’ai réalisé que c’était si simple, que c’était là depuis le début:
Aider les gens à être heureux au travail!
Mais en donnant la place qu'il mérite au H, le côté humain des RH. Non seulement parce que ça marche mieux ainsi.
Mais aussi parce que nous passons la majeure partie notre vie au travail.
Parce que le travail, quel qu’il soit, est l’un des moyens les plus puissants pour se réaliser et apporter sa pierre à l'édifice.
Parce que nous avons la chance d’être en vie.
Est-ce la seule chose que je puisse faire pour faire bon usage de mon temps sur Terre ? Bien sûr que non! Mais c’est une cause qui me tient profondément à coeur.
Ne serais-je pas un peu idéaliste ? Si, mais pragmatique aussi.
Du Développement des RH en entreprise au Coaching et à l’Entrepreneuriat, ça n’a pas été facile mais j’y suis arrivée. J’ai énormément appris, souvent à mes dépens, et avec certains des meilleurs dans le domaine comme mentors.
Laissez-moi vous dire tout de suite : je ne suis pas un produit fini! Plutôt le contraire, en fait: Je poursuis ma quête et c'est bien parti pour durer :)
Mais j’ai sauté le pas. Et bien d’autres l’ont fait également.
Vous aussi vous le pouvez!
Si, au-delà de la dérision de mon histoire, cela résonne en vous, c’est un premier pas en avant:
Où avez-vous abandonné vos rêves en chemin sans même essayer?
Où êtes-vous en train de persister alors que vous devriez pivoter?
Qu’est ce qui vous retient?
Qui essayez-vous d’impressionner?
Combien vous coûtent ces vieilles habitudes?
*
Vous n’êtes pas forcé de vous résigner.
Vous pouvez construire une carrière qui a du sens.
Vous pouvez devenir le leader authentique que vous souhaitez devenir.
Vous pouvez sortir de la spirale et rééquilibrer votre vie.
C’est une question de choix. Et de travail ;)
Si c’est ce à quoi vous aspirez, je serai très heureuse de vous fournir l’équipement nécessaire pour le voyage.
Etes-vous prêt à déployer vos ailes ?
Oh, et si vous voulez une biographie plus classique, vous la trouverez ici.